Life skills, soft skills, compétences psychosociales ou socio-émotionnelles… que recouvrent exactement ces notions et quelles sont leurs différences ? On vous dit tout !
Les compétences psychosociales
La notion de compétences psychosociales – en anglais « life skills » – est introduite en 1993 par l’Organisation Mondiale de la Santé. Elles définissent la capacité d’une personne à répondre aux situations et difficultés de la vie quotidienne. Concrètement : prendre conscience de soi, de ses émotions et de ses tensions; savoir les réguler ; être capable d’empathie et savoir collaborer avec les autres … sont des life skills : des compétences qui aident à se sentir bien et s’épanouir tout au long de la vie.
Le monde de l’entreprise préfère l’expression “soft skills” par opposition aux “hard skills” : les compétences dures ou techniques. À une époque où le numérique permet de réaliser mieux et plus vite que les hommes de plus en plus de tâches techniques, les soft skills s’affirment comme les compétences du 21ème siècle.
À l’école, on parle plutôt de compétences psychosociales. Elles se répartissent en cinq composantes réunies par paires :
- savoir résoudre des problèmes, savoir prendre des décisions.
- avoir une pensée critique, avoir une pensée créative.
- savoir communiquer efficacement, être habile dans les relations interpersonnelles.
- savoir conscience de soi ; avoir de l’empathie.
- savoir réguler ses émotions, savoir gérer son stress.
Il y a un trou dans la raquette à l’école
Alors que tout le monde s’accorde sur l’importance des compétences psychosociales, la réalité de terrain montre qu’elles sont rarement enseignées à l’école. Et jamais directement : on est censés les apprendre de manière transversale – à l’occasion d’activités comme le sport ou les activités artistiques.
Résultat ? La France figurait, avant la crise COVID, dans les derniers du classement dans l’OCDE : ****62 ème/65 pour la confiance en soi, 62ème/65 pour l’anxiété à l’école, 58ème/65 pour le contrôle perçu sur sa réussite, 49ème/60 pour la résolution collaborative de problèmes.
Quelles conséquences ?
On n’apprend pas bien quand on est mal dans ses baskets. On grandit et on s’épanouit moins bien. On a plus de chance d’avoir des conduites à risques ou de développer des addictions. De développer des comportements d’agressivité ou de harcèlement. Avec à la clé des coûts financiers et humains, qu’il s’agisse de la santé ou du vivre ensemble.
Lancée au début des années 1980, une étude menée sur 30 ans révèle que former les enfants aux compétences socio-comportementales favorise considérablement leur avenir à l’âge adulte. Avec des conséquences en cascade, notamment pour les enfants les plus défavorisés : ceux que l’on a formés à ces compétences ont eu 30 % de chances supplémentaires d’accéder aux études supérieures que ceux qui n’en ont pas bénéficié. Ils touchent également un salaire moyen 20 % supérieur à ces derniers et recourent à 40 % d’aides sociales (chômage et arrêts maladie) en moins. Enfin, ils sont 20 % moins nombreux à avoir, aujourd’hui, un casier judiciaire.
Le rêve des Zamizen, c’est de permettre à tous les enfants d’apprendre tôt dans leur vie es trucs et astuces dont on a besoin pour bien se débrouiller avec les émotions de la vie quotidienne et développer de bonnes relations avec les autres. Pour qu’ils se sentent capables d’inventer un monde plus paisible et heureux. Un monde plus ouvert et bienveillant.